
בס"ד


Tou Bichevat : Le Juif produit ses Fruits
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TOU BICHEVAT : ROCH HACHANA LAÏLANOT
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Hamicha Assar Bichvat, le quinzième jour de Chévat, dans le calendrier juif. Ce jour marque le début d’une « nouvelle année » pour les arbres. C’est le Roch Hachana Laïlanot, le Nouvel An des Arbres.
C’est en effet à cette époque de l’année que les arbres les plus précoces de la terre d’Israël émergent de leur sommeil hivernal et entament un nouveau cycle de floraison.Dans la loi juive, le « Nouvel An des arbres » est lié avec les diverses dîmes qui doivent être prélevées sur les produits agricoles de la Terre Sainte. Ces dîmes varient selon les années du cycle de sept ans de la Chemitah. Le moment à partir duquel un fruit naissant est considéré appartenir à l’année suivante du cycle est le 15 Chevat.
Nous marquons le jour de Tou Bichevat en consommant des fruits, en particulier ceux à travers lesquels la Torah fait l’éloge de l’abondance de la Terre Sainte (Deutéronome 8, 8) : les raisins, les figues, les grenades, les olives et les dattes. En ce jour, nous nous rappelons que « l’homme est un arbre des champs » (Deutéronome 20, 19). Si vous goûtez à l’un de ces fruits pour la première fois cette saison, n’oubliez pas de réciter la bénédiction de Chéhé’heyanou. (Dans cette bénédiction, récitée en de joyeuses occasions, nous remercions D.ieu de nous avoir « accordé vie, soutenus et permis d’atteindre ce moment. » Cette bénédiction est dite avant celle de « Ha’ets » que l’on dit avant de consommer le fruit.)De par la nature festive de ce jour, nous omettons les Ta’hanoun (demande de pardon de nos fautes et confessions) des prières.
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LE SIGNE D’UN PLANTAGE REUSSI
–La grande bénédiction pour un arbre c’est de produire ses fruits où seraient contenues les vertus de ce qui leur a donné le jour. De même pour l’homme qui incite ses semblables à prendre exemple sur ses bonnes actions et à suivre, comme lui, les voies de la Torah, afin qu’ils lui ressemblent et soient sains et purs en action et en esprit. Comme nous le disent nos Sages dans le Talmud (Ta’anit, 5-b), citant la bénédiction suprême pour un arbre : « Arbre, ô arbre, comment te bénirai-je ? Puisse ton produit te ressembler ». Le Talmud (Sanhédrine, 98-a) après avoir énuméré les différents signes présageant la venue du Messie, cite le prophète Ezéchiel (ch.36, v.8) : « Vous donnerez vos branches et porterez vos fruits ».
Pour l’homme, comme pour l’arbre, des fruits et des fleurs à son image sont le signe véritable d’un plantage réussi. Quand l’attachement d’un homme a pour objet l’Arbre de Vie, c’est-à-dire la sainte Torah, et quand il l’utilise pour influencer dans ce sens un frère juif ou une soeur juive, ce qui aura pour résultat que la plante sera semblable à celui qui l’a plantée, cet homme peut exulter en disant : « Regardez et voyez les fruits que j’ai produits ».
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L’EDUCATION TORANIQUE
–Eduquer un jeune enfant, c’est comme planter une graine ; à cette différence près que ce n’est point aussi simple. Cela ressemble plutôt au fait de s’occuper d’arbres fruitiers potentiels qui, plus tard, produiront des générations et des générations de leur espèce propre. Aussi, beaucoup de temps et d’efforts sont-ils nécessaires pour assurer à nos enfants un entraînement toranique pur et adéquat. Une autre pensée que le Talmud a voulu nous donner en employant le mot « graine » : c’est le soin qu’une jeune plante ou une graine requièrent durant la croissance ; et aussi que l’effet de quelques petits soins supplémentaires, donnés au début , se trouve multiplié dans le produit final.Si une entaille est effectuée sur un arbre mûr, le mal ne s’étend pas et le dommage causé reste confiné à la zone entamée. Mais si une égratignure est faite à la graine avant de la planter, l’arbre entier pourrait s’en trouver déformé. De même, si un homme d’âge moyen se relâchait, sous l’effet de circonstances défavorables, dans l’observance d’une Mitsva, c’est plus que probable que l’entraînement et les habitudes acquises depuis son enfance finiront par prévaloir et qu’il reviendra à une observance plus rigoureuse de la Torah. Si, par contre, le jeune enfant en question est élevé dans un esprit de compromission, il sera privé de la chaleur naturelle et de l’enthousiasme zélé nécessaires à une véritable vie de Torah. Cette « égratignure » dans sont âme pourrait donner naissance (à D. ne plaise) à une génération spirituellement infirme !
Alors à nous Bnot Israël de planter notre graine, qu’elle germe dans la Torah et les Mitsvot ; de la faire grandir avec toute l’attention nécessaire afin que celle-ci donne naissance à un arbre qui donnera des fruits sucrés comme le miel , et que par notre mérite, à l’image de ce que nous avons semer dans le bien, le chalom et la simha, nous puissions recevoir la Guéoula !
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( Sources : Likoutei Si’hot, Vol 1, p.p. 146-148 – Lettre du 16 Chevat 5723/1963)
