
בס"ד


Le Sens Esotérique du Dreidel – Toupie de Hanouka
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DREIDEL – TOUPIE de Hanouka
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Pendant la fête de Hanouka il y a un jouet typique: c’est la toupie, ou dreidel en yiddish. Cette toupie est particulière, elle comporte quatre faces avec les lettres de l’alphabet Noun, Guimel, Héh, et Shine, qui sont les initiales de l’expression Nes Gadol Hayah Sham : « il y eut là un grand miracle ». On fait tourner la toupie, et en s’arrêtant, la lettre qui apparaît indique si on a gagné ou perdu.
Nos sages indiquent, « si nous ne sommes pas des prophètes, nous sommes les enfants de prophètes. » Cette expression signifie qu’à l’origine de chaque pratique juive se trouve une raison extrêmement profonde. Ainsi toutes nos traditions aussi « simples » soient elles, regorgent de sens cachés qui se doivent de nous interpeller chacun selon son âge et son niveau.
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Quand est il donc pour le jeu de la toupie ?
Au niveau le plus infantile c’est le mouvement de rotation qui capte l’attention du petit. L’enfant un peu plus âgé peut être fasciné par l’occasion de jouer à un jeu où il pourra gagner quelques centimes. Un jeune légèrement plus mûr peut déjà commencer à apprécier les lettres sur le dreidel, le Noun, le Guimel, le Héh, et le Shine. Les enfants passant des mois au Talmud-Torah à apprendre à distinguer le Noun du Guimel. L’élève érudit pourra, quant à lui, rapporter le sens de ces lettres en formant les initiales de la phrase : « Un grand miracle s’est produit là ! »
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Cependant de quelle manière les adultes doivent ils analyser le jeu de la toupie ?
Le Bnei Yisaschar enseigne que les lettres sur le dreidel font référence à l’intégralité de l’histoire juive. Elles représentent les caractéristiques spécifiques des quatre exils successifs du peuple juif, que sont la Babylonie, la Perse, la Grèce et Rome.
Les juifs qui s’étaient installés sur la Terre d’Israël, avaient construit le temple et servaient profondément D… . Jusqu’à ce qu’ils commencent à se demander si l’idolâtrie Babylonienne n’était pas simplement plus exotique et amusante que la Torah ! D’ici peu cette curiosité devient une hantise nationale jusqu’à ce qu’une horde d’adorateurs d’idole descendent sur nous et nous dominent en nous condamnant à l’exil.
Quand le dreidel chute, une culture affirme son influence sur le peuple juif.
Le Noun vient pour représenter le Nefesh, l’ÂME : les Babyloniens, qui ont détruit le premier temple, ont essayé d’imposer aux juifs l’idolâtrie, afin de souiller l’âme divine.
A la fin de cette période, se sont les Perses avec Haman qui ont cherché l’extermination physique de chaque homme femme et enfant du peuple d’Israël. Ils sont représentés par la lettre Guimel, qui forme le mot Gouf, CORPS en hébreu.
La lettre Shine forme le mot ESPRIT (Sékhel). C’est le pouvoir des Grecs qui ont cherché à présenter une culture concurrentielle avec les rigueurs de la science et de la philosophie pour remplacer l’étude de Torah. De même par la catharsis du sport et du théâtre supplanter la prière et la charité. Ils ont réussi à séduire les esprits d’un grand nombre de juifs jusqu’à ce que les héros de l’histoire de Hanukah fassent triompher la lumière spécifique de l’Esprit de la Torah.
La lettre HÉ, quand à elle, forme le mot HaKol, qui veut dire TOUT. C’est la représentation de Rome. Car elle englobe l’ensemble des forces des précédents exils en portant atteinte aussi bien à l’âme, au corps et à l’esprit.
Voilà pourquoi la durée de cet exil est si longue, car elle comporte toutes les atteintes possibles faites au peuple juif dans les exils précédents.
-En Espagne au XVé siècle c’est l’âme juive qui était attaquée en imposant la conversion au catholicisme.
-Pendant la Shoah c’est le corps de chaque juif qui devait être éliminé.
-Et maintenant nous faisons face à l’assimilation, qui n’est autre que le pouvoir de l’exil grec avec ce combat des esprits et des philosophies.
Que cette fête de Hanouka soit le moyen de mener une réelle réflexion sur le sens à donner à sa pratique. Qu’on ne peut imaginer allumer ces lumières sans en comprendre le sens et la portée : faire jaillir la lumière de l’Esprit juif grâce à l’étude de la Torah pour combattre le danger de notre époque : l’assimilation.
Chalom LEVY
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